Ils accompagnent, conseillent, protègent. Pour ceux qui les ont rencontrés, les anges gardiens remplissent leur mission, que l’on soit croyant ou pas, voire franchement cartésien.

Dans l’imagerie populaire, ils ont de longs cheveux clairs, de grandes ailes duveteuses et tendent les bras vers un enfant. Ce dernier peut être malade, dans son lit, ou en situation potentiellement dangereuse : sur un pont, au bord d’un précipice ou dans la forêt. Si, dans les récits contemporains, les représentations angéliques n’existent plus en version kitsch, le message demeure inchangé : « Ne crains rien, je suis là. » Et, à en croire ceux qui les ont rencontrés, leur intervention est tout aussi efficace que sur les chromos d’antan. Accidents évités, précieux conseils prodigués, messages inspirés tombant à point nommé… Les expériences sont d’autant plus troublantes que la majorité des personnes qui les ont vécues sont, à de rares exceptions près, peu soucieuses de spiritualité ou de religion.

Une ressource apaisante

« Si je crois à l’existence de mon ange gardien, je ne peux pas dire pour autant que je croie en Dieu », avance Muriel, 37 ans, en ajoutant qu’elle pourrait tout aussi bien le qualifier de « guide » ou d’« entité ». Elle n’est pas la seule. La psychologue clinicienne Isabelle de Kochko1, spécialiste des expériences extraordinaires, constate que « les hommes et les femmes qui affirment avoir été en contact avec leur ange gardien évoquent indifféremment une voix, une présence, un guide ou un défunt ». Sandie, 41 ans, après une série de « galères professionnelles et de santé », entend un soir, avant de s’endormir, une voix lui disant qu’elle n’a plus de soucis à se faire, qu’elle sera aidée. Au réveil, sans pouvoir se l’expliquer, elle sait que ce sera le cas.


Lire la suite sur Psychologie
 
Par Flavia Mazelin Salvi