Le journaliste Hubert Prolongeau est entré dans une hutte de sudation, il a goûté à un hallucinogène indien, traqué les fantômes, assisté à un exorcisme et en a tiré un livre étonnant. Sans ironie ni hostilité.

 

Ils voient des anges, vous magnétisent, s’adonnent à des rites chamaniques. Qui sont ces gens qui cherchent d’autres réponses que celles que la science peut leur donner? Le journaliste Hubert Prolongeau s’est frotté, plusieurs mois durant, à cette étrange tribu pour laquelle le ressenti l’emporte sur le rationnel.

 

Vous dites que «la magie est toujours parmi nous». Ça a été une surprise pour vous de constater à quel point les gens sont nombreux à croire à des pratiques ésotériques?
 

La surprise a été réelle. À partir du moment où je me suis intéressé à ces pratiques, sans avoir envie de m’en moquer, je me suis aperçu qu’il y avait énormément de gens, autour de moi, qui croyaient à des choses un peu irrationnelles. Je me suis concentré sur les thérapies, les pratiques qui soignent les gens de façon physique ou psychique, mais qui ne s’expliquent pas, en partant des rebouteux, de l’hypnose, qui sont admis, à des pratiques comme l’exorcisme, l’ayahuasca, l’astrologie, qui le sont beaucoup moins. L’idée était de faire parler les gens qui y croient, de comprendre pourquoi et, dans la mesure du possible, d’essayer moi-même. Ce qui, par ailleurs, crée un lien ...


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Par Geneviève Comby