Par Elise Warren
Les sorcières du 21e siècle dérangent et elles aiment ça
Longtemps, les sorcières étaient associées à de vilaines bonnes femmes qui n’avaient comme seule ambition de ruiner la vie des gentilles personnes avec leurs pouvoirs qui servaient au mal. Laides et dégoûtantes ou belles et désirantes, la représentation que nous avons des sorcières vient directement de l’héritage de la chasse aux sorcières, un massacre qui fit des millions de victimes du XVe au XVIIe siècle en Europe. Mais aujourd’hui, de plus en plus de femmes s’auto-proclament sorcières et, ce faisant, se positionnent de façon critique face à l’histoire d’un génocide.
Se dire sorcière au XXIe siècle, c’est un acte en soi contestataire. Starhawk, sorcière californienne écoféministe, aime les mots « magie » et « sorcellerie », car ce sont des mots qui posent un malaise chez les gens et les mots qui créent un inconfort provoquent une réflexion, un changement. De plus en plus de jeunes femmes féministes voient en la sorcière une figure de rébellion féminine. Car les sorcières étaient avant tout des femmes de science, des femmes indépendantes et libres dans leur sexualité, c’est pourquoi il fallait mieux la réprimer.
Durant la chasse aux sorcières, le pape Innocent VIII commanda le Malleus Maleficarum
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